lundi 8 mars 2010

Sucre-Potosi: endroit- envers

Avec un peu de retard mais toujours autant de motivation , quelques mots sur deux villes ou nous avons passés  quelques jours de repos apres le carnaval d oruro...
Sucre est un peu la ville étape-contraste de la Bolivie, ici l'on retrouve quelques repères européens, la ville est "ordonnée" mais reste charmante avec ses belles maisons coloniales blanches, ses eglises et monastères... Notre premier jour là bas sera tres calme, dernier jour de carnaval, rien dans les rues à part les ultimes bombes à eau, verres de bière ou de Singani ou les fanfares toujours aussi énergiques!!! Nous on est épuisés!
Un petit musée vaut le coup d'etre nommé: le musée des arts textiles qui est géré par un institut qui a permis de faire renaître l'art textile dans plusieurs villages de la région avec du coup, création de revenus pour les fileuses et redécouverte de traditions ancestrales qui commencaient à battre de l'aile avec l'arrivée des années synthétique... (encore un coup des années 80;-)  À travers les tissus noirs et rouges des Jalqa et colorés des Tarabuco, on découvre un art majeur qui conte des relations ambiguës entre la fileuse, la terre, les divinités et animaux impossibles à qui il convient de faire des offrandes bien sûr...





 

Potosi et son Cerro Rico à la fois véneré et maudit... Fournisseur de l'argent des espagnols pendant des siècles et lieu d'exploitation des indiens , c'est une montagne qui domine la ville toujours éclairée d'une lumière étrange...
De nombreux mineurs y travaillent encore dans des conditions bien difficiles... Le travail s'effectue encore bien souvent à la main et les principaux instruments du mineur sont le marteau, le burin et la dynamite... Un travail qui semble bien vain  et même avec des techniques plus modernes, les dangers des effondrements, l'air étouffant et la mort prématurée par silicose, en font un boulot de damné. Les mineurs vénérent une divinité mi diable mi dieu nommé Tio qui reçoit chaque semaine  coca, alcool pur, cigarette. Seul lui permet d'être protégé des effrondrements, gaz et de trouver les bons filons... et le dimanche, tout le monde retourne a la messe pour des activites plus "catholiques"...

Dans cette histoire, la coca est une amie de tous les jours, machée par tous les mineurs pour ses activités stimulantes, coupe faim, coupe soif... Le goût est assez amer , mais pour avoir testé, elle nous a bien aidée notamment contre le mal d'altitude



Au sujet de Potosi, on vous conseille le documentaire très interessant "los mineros del diablo" au sujet des conditions de travail des mineurs et notamment des enfants... Il peut parfois tomber dans le pathos mais on en apprend presque autant que lors de la visite des mines.
La ville de potosi est par ailleurs une ville agréable, vivante, brouillonne...  De façon surprenante, on y passera plus de jours que prévu avant de se lancer dans le salar d'Uyuni (article à venir très très bientôt!!!)

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